Dans la grande cuisine au 22e

Ken chassait des papillons. Dans la cuisine. Non, il n'était pas fou, et il ne courait pas après des fantômes. Son pain s'était envolé. Son pain s'était animé en papillon, et Ken essayait désespérément de l'attrapper. Ken ne savait pas s'il serait encore bon à manger, mais il n'allait pas se laisser faire par de la bouffe!

Il ne pouvait pas s'empêcher de penser à Alice au pays des merveilles, à qui la même chose était arrivée, mais elle n'avait pas atrocement faim, s'il se souvenait bien. Comparer l'immeuble au pays des merveilles n'était peut-être pas la meilleure comparaison qu'on pouvait faire, mais Ken se demandait si tout cela n'était pas simplement un rêve.

Il fixa le papillon-pain d'un regard mortel (qui était étrangement mignon sur Ken). "Tu vas venir ici, oui? Allez! Fini de jouer. Au pied!!"

Il aurait été très surpris si ça avait fonctionné.

[ Pour Michael et Tybalt, quand ils se décideront enfin d'arriver ]

[ arrivée du 52e étage ]
[ Voilà, voilà, on arrive, du calme petit Soleil! ^^ ]

Michael lacha un petit cri de surprise quand Tybalt le plaqua contre le mur, mais il répondit au baiser avec entousiasme. Après quelques minutes, il ne savait plus si c'était Tybalt qui le plaquait contre le mur, ou si c'était lui qui plaquait Tybalt contre son corps. Il avait l'impression qu'il avait entendu les portes s'ouvrir avant qu'ils n'atteignent la cuisine, mais personne n'était entré. Il avait cru entendre des sacrements.

Enfin, le 'ting' de la porte résonna et l'odeur de nourriture entra dans l'ascenseur. Michael relâcha enfin Tybalt et vit son petit chef en train de courir après des morceaux de pain qui volaient comme des papillons.

"Tu vas venir ici, oui? Allez! Fini de jouer. Au pied!!" ordonna Ken.

Michael savait très bien à qui Ken parlait, mais n'empâche que c'était trop tentant pour résister. Il fit signe à Tybalt de ne pas faire de bruit, et il s'élança sur Ken. Il attrappa le garçon par les genoux, et les serra très fort alors qu'il tomba à ses propres genoux.

"Je suis à ton service, très cher et rayonnant Chef! Fais de moi ce que tu voudras!"

Ken sursauta au moins deux mètres dans les airs quand quelque chose l'attrappa par les genoux. Il n'avait pas entendu l'ascenseur arriver, aussi concentré qu'il était à attrapper ces maudits papillons. Il entendit la voix moqueuse et les épithètes ridicules que Michael lui donnait toujours.

"Toi!" s'écria Ken, essayant d'avoir l'air furieux, mais il y parvenait très mal. Il aimait bien Michael, et il était content de ne plus être seul. Cette cuisine le rendait nerveux.

"C'est pas ce que je voulais dire, et tu le sais très bien! Allez, lâche mes jambes et aide moi à attrapper mon pain!" dit-il.

C'est alors qu'il vit Tybalt.

Son visage devint un peu blanc. Il rougit immédiatement après. Il était très embarrassé que Tybalt ait vu sa crise de terreur quand il avait pensé que Nath était mort. C'était probablement pour cette raison que Tybalt était devenu Junky Ghost et pas un Nightwing, parce que le chef des Nightwings était une lavette.

Il regarda Tybalt, et en suite Michael.

"Vous vous connaissez?"

Le sourire malicieux de Michael ne le surprenait pas du tout. Mais comment un Junky Ghost et un Nightwing s'étaient-ils rencontrés? Et leurs personnalités étaient si différentes. Étaient-ils amis?

C'était plus fort que lui. Michael éclata de rire. Il n'arrivait plus à se relever; il était plié en deux, ses bras autour de son ventre. Il en avait les larmes aux yeux. Ah, ce Tybalt.

"Oui, on se connait, Kenipoo," dit-il quand il arriva enfin à se calmer. Il était maintenant assis par terre, et il remarqua en premier le sang qui avait ENCORE commencé à couler des murs. Ses jeans étaient devenus presque entièrement rouge.

"On s'est rencontré récemment--disons hier--et on s'est pas séparé depuis."

Il fit un clin d'oeil à Tybalt alors même qu'il lui vola une de ses barres de chocolat, celle sans amandes.

Les yeux de Tybalt passèrent avec indifférence sur le sang qui avait recommencé à couler. Il regarda le chef des Nightwings et se frappa le front en entendant Michael.

"Ken!"

Michael lui vola sa barre au chocolat en lui faisant un clin d'oeil, celle-la même qu'il était sur le point d'ouvrir et de croquer. D'un geste vif, il saisit le bras du jeune homme qui tenait le chocolat et le lui tordit dans le dos, le forçant à le lâcher.

"Moi aussi j'en veux. Et c'est moi qui l'ait trouvé. Alors soi tu partages, soi tu te trouve toi-même quelque chose à manger." dit-il en récupérant la barre.

Il la cassa en deux, avec le papier, et en tendit la plus grosse moitié à Michael.

"Aïe!" exclamma Michael, frottant son bras quand Tybalt le lâcha. "Sois pas méchant. Je suis fragile, MOI!" Il donna un petit coup sur le bras de Tybalt avant de prendre la moitié de la barre de chocolat qu'il lui tendait.

En fait, il n'en voulait même pas de ce chocolat. Il l'avait juste piqué pour taquiner Tybalt. C'était le classique: J'en-veux-parce-que-j'en-ai-pas-mais-maintenant-que-j'en-ai-j'en-veux-plus. Ouais...

Il observa Ken qui chassait encore son pain. Les papillons étaient très malins, restant juste hors de portée du petit garçon. Ça devait être frustrant. Michael savait ce que c'était être petit parmis des grands. Ce n'était PAS très plaisant.

[ Aucune inspiration, là. Dsl! :S ]

Michael sursauta quand Tybalt apparut soudainement à côté de lui.

"Tu m'as surpris! Don't sneak up on me like that! J'ai cru que tu étais un fantôme!"

Ce n'était pas exactement vrai, mais il ne voulait pas blesser ou insulter Tybalt en lui disant qu'il croyait qu'il était un monstre arrivant des lagunes pour l'entraîner dans sa tombe aquatique. C'était un rêve qu'il avait eu souvent dans son enfance.

Il avait tellement pitié de Ken. Les papillons volaient beaucoup trop haut pour lui. Même pour Michael, qui était plus grand que le chef des Nightwings, mais pas aussi grand que Tybalt. Michael enfonça son coude légèrement dans les côtes de Tybalt et tira sur son épaule pour qu'il puisse lui chuchoter dans l'oreille.

"Dis, tu veux bien l'aider? T'es le seul qui est assez grand pour les atteindre, et Ken a l'air qu'il va se mettre à pleurer dans quelques secondes."

C'était vrai, et ça donnait mal au coeur à Michael. Il avait toujours été sensibles aux petits garçons tous mignons.

Nathaniel avançait lentement dans le couloir, un vieux tube d'aspirines dans son poing crispé. Après deux nuits blanches consécutives, son lèger mal de tête persistant s'était changé en une douleur atroce qui lui faisait serrer les dents. En fouillant plusieurs chambres et infirmeries, il avait fini par mettre la main sur ce tube et peu lui importait qu'il puisse être empoisoné, ou n'importe quoi d'autre. Maintenant, il lui fallait simplement un verre d'eau.
Se retrouvant devant l'ascenseur, il poussa avec un certain soulagement le bouton d'appel. Heureusement, celui-ci ne se fit pas prier et arriva presque aussitôt. Nath entra dans la cabine et chercha rapidement le bouton du 22. Il finit par le trouver et le pressa, priant pour que rien d'étrange n'arrive avant qu'il ait pu prendre ses aspirines.
Les portes s'ouvrirent enfin et le chef entra les yeux fixés sur le sol et sa main droite pressée sur son crâne douloureux.
Le lavabo le plus proche se trouvait vers la droite, s'il se souvenait bien, mais où étaient rangés les verres?

"Oh et puis tant pis! Put*** de verres!"

C'était à peine un murmure qui était sorti de sa bouche, car crier aurait à n'en pas douter empirer les choses. Il releva peiniblement la tête en s'appuyant sur le comptoir métallique à côté du lavabo et remarqua enfin les trois autres personnes. Il cligna plusieurs fois des yeux et sourit.

"Bonjour."

"Naaath! Viens m'aider! " s'écria Ken désespérément. Mais il remarqua que Nath n'avait pas l'air d'aller bien, et il posa une main sur sa bouche. C'était sûrement une de ses migraines colossales.

"Ah, je suis désolé!" dit-il doucement.

Il était debout sur le comptoir, toujours essayant vainement d'atteindre son déjeuner. Il voulait descendre pour aider son grand chef--ou l'embrasser, il n'était pas encore certain, mais il était un peu gêné de le faire devant Tybalt et Michael. Mais le comptoir était couvert de sang venant des murs, et il glissa.

Par miracle, il retint un cri qui aurait fait écho dans la cuisine et qui aurait empiré le mal de tête de Nath. Par malheur, un esprit maléfique déplaça toutes les casseroles là où Ken tombait.

Le vacarme aurait réveillé un mort. Plusieurs morts. Aparemment tous les morts de l'immeuble vu le nombre de fantômes qui apparurent. C'était peut-être son imagination, ou le choc qu'il reçut sur la tête en tombant et en reçevant toutes les casseroles sur lui.

Couché par terre parmi les pots--et le pain qui venait de perdre sa vie animée--Ken était presque en larmes.

"Uaaaah, je suis désolé, Nath! C'était pas ce que je voulais faire. Désolééééé!!!"

Il parlait quand même doucement, malgré son état énervé. Il ne voulait pas empirer l'état de Nath plus qu'il venait de faire.

Tybalt tourna la tête en entendant les portes de l'ascenseur s'ouvrir et vit apparaître une silouhette peu familière. Oh! C'était Nathaniel. Oui, ça faisait quelques temps qu'il ne l'avait pas vu. Il le salua d'un bref hochement de tête. Ken fut moins discret et fit un vacarme d'enfer avec ses casseroles.

"Bah, il a plus besoin d'aide pour ses morceaux de pain, maintenant." fit-il remarquer à Michael.

Tybalt croqua dans son chocolat et alla retirer Ken de son tas de casseroles, comme ça Michael verrait qu'il pouvait se montrer gentil si il le voulait.

Nathaniel grinça légèrement des dents quand Ken se mit à crier, mais après tout ce n'était pas grand chose. Il sourit et détourna la tête pour ouvrir le robinet d'eau froide. L'eau jaillit, tiède, et éclaboussa le lavabo de métal. Le jeune homme ouvrit le tube et fit tomber dans sa main deux aspirines, il allait les fourrer dans sa bouche et les faire passer avec l'eau, quand un fracas épouvantable lui fit lâcher tube et aspirines pour se prendre la tête entre les mains.

"Puta**!!!"

Bien sûr, ça n'aidait pas de jurer, qui plus est en criant, mais il n'avait pu s'en empêcher. Quelle stupide idée que d'être monté ici! Il aurait dû rester dans son lit en attendant que cela passe! Et ces idiots d'esprits sortis de partout, quelques uns faisaient une ronde autour de lui en poussant des cris aigüs qu'il ne pouvait pas supporter. Il essaya vainement de les chasser en agitant un bras au dessus de sa tête, mais il ne rencontrait qu'un vide glacé.

Le petit chef des Nightwings n'était pas bien lourd, mais il semblait s'être si bien empêtré dans ces casseroles que certaines d'entre elles s'étaient accrochées à lui et ajoutaient leur poid à celui de Ken. Tybalt le secoua pour les faire tomber, ce qu'elles firent plutôt bruyamment. Le jeune italien le posa à côté du tas avec un petit sourire moqueur.

"Voilà, elles te feront plus de mal maintenant." fit-il en glissant une mèche de cheveux derrière son oreille.

Tybalt se détourna et retourna tranquillement près de Michael. Celui-ci ne regardait pas dans leur direction, mais du côté du chef. Chef qui semblait très mal en point vu la façon dont il crispait ses mains sur son crâne. Méchant mal de tête. Par contre, l'italien n'aimait pas du tout la façon dont Michael regardait Nathaniel. Pas du tout, vraiment. Furieux, il se détourna et alla à l'autre bout de la cuisine s'asseoir sur une petite table en bois. Il voulut mordre dans sa tablette de chocolat, mais il se rendit compte qu'il l'avais complètement écrasée dans son poing serré. Frustré, il la lança à travers le corps d'une ballerine décapitée qui s'obstinait à faire des pointes devant lui.

Michael parvint à ignorer le bruit que firent les casseroles en tombant, mais le petit impact de la barre de chocolat sur le comptoir attira son attention. La seule barre de chocolat qu'il se rappellait d'avoir vu était celle de Tybalt. Mais où était-il passé? Il n'était plus avec Ken.

Ah, le voilà! Il était assis à une des tables, la table qui détestait Michael avec passion qui faisait tomber sa bouffe ou la mangeait chaque fois que Michael s'y installait pour manger.

Qu'est-ce qu'il avait? Il avait l'air meurtrier.

Tentativement, Michael s'approcha de son amoureux.

"Ça va, Tybalt? On dirait que tu veux buter tout le monde."

Le sourire de Michael disparrût presque instantanément. Tybalt était fâché. Il le rejetait. Il venait de le menacer. Une douleur tranchante poignarda le coeur de Michael. Il n'avait jamais sentit quelque chose comme ça. Enfin, si, mais pas avec une telle puissance. Chaque fois qu'il se faisait rejeter, il sentait cette douleur. Heureusement pour lui, ça n'arrivait pas souvent, mais chaque fois ça faisait de plus en plus mal.

Il regardait le plancher. Il ne pouvait pas regarder Tybalt. Ses yeux pleins de douleur étaient cachés par sa frange.

*Mais qu'est-ce que j'ai fait? Pourquoi il est fâché? On se fâche toujours contre moi sans raison!*

Très soudainement, Michael tombait. Il avait entendu le cri de Tybalt contre le fantôme, mais il n'avait pas vraiment écouté. Il chuta lourdement, et reçut un choc violent sur son épaule. Non, pas l'épaule! Pas encore!!

Le regard avec lequel il fixa Tybalt était plein de douleur, de tristesse et de sentiment de trahison. Il avait cru que Tybalt l'aimait, ou du moins appréciait sa compagnie. Apparemment pas. Apparemment il n'était qu'un idiot.

Il tremblait.

Il passa ses bras autour de son corps. Il avait froid. Non, il avait mal. Non, il engourdi. Il ne savait plus ce qu'il sentait. Il cacha son visage dans ses genoux.

"Espèce d'imbécile..." murmura-t-il, retenant ses larmes. Il ne donnerait la satisfaction de le voir pleurer à personne, ni à Tybalt, ni aux fantômes, ni à l'immeuble, ni à lui-même.

Michael devint soudainement furieux. Il donna une claque violente à la main de Tybalt sur son col, avant que celui-ci le lâche.

"Qu'est-ce que ça te fait si c'est faible? Je croyais que je n'étais rien qu'un imbécile! Si je t'énerve tant, t'as qu'à m'ignorer!"

Michael savait très bien que Tybalt ne pouvait pas partir si l'ascenseur ne s'ouvrait pas. C'était la seule raison pour laquelle il était encore là. C'était assez rare que Michael soit en colère, mais quand ça arrivait, il ne voulait voir personne. Il avait complètement oublié Nath et Ken.

Il ne pouvait plus retenir ses larmes. Elles tombèrent silencieusement sur ses joues. Il ne savait plus s'il était triste ou furieux. Un minuscule regard vers Tybalt l'assura qu'il était furieux. Non, il était triste. Il était les deux? Il ne savait plus.

Il se retira dans un coi de la cuisine. Il y avait très peu de lumière dans ce coin, et le mois qu'il pouvait voir ou que les autres pouvaient voir de lui, mieux il se sentait. Il pouvait encore voir la silhouette de Tybalt devant la fenêtre. Même son ombre était sublîme. Son coeur se serra. Ses larmes coulèrent plus vite.

"Qu'est-ce que ça fait si je suis faible...?"

Ken avait fait de son mieux pour ignorer ce que Tybalt et Michael se disaient--il n'aimait pas les conflits, mais il préfèrait ne pas s'impliquer dans les disputes des autres--mais il ne pouvait pas laisser Michael comme ça. Après tout, Ken était son chef, il était supposé prendre soin de ses Nightwings, tout comme Nath s'occupait de lui. Il était particulièrement inquietté par le regard vide que Michael avait. Ken connaissait bien ce sentiment.

Il s'approcha et s'agenouilla à côté de Michael.

"Dis, Michael, est-ce que ça va?"

Il hésitait de le toucher. Ken détestait qu'on le touche quand il était comme ça, et il devenait même parfois violent à cause de ça. Mais il se souvint que Michael était un gloutton pour le contact physique. Tentativement, il posa sa main sur l'épaule de son Nightwing. Il le secoua un peu.

"Dis! Tu es mort ou quoi? Répond!"

Tybalt avait les yeux fixés sur un bout de nuage rose. Apparemment, le soleil se couchait sur le paysage urbain qu'offrait à la vue la fenêtre de la cuisine. Peut-être était-ce la réalité, la vraie ville où se trouvait l'immeuble maudis. Où peut-être que cette bâtisse donnait sur différents endroits de la planète, comme un monde à part? Quelle pensée angoissante! Tybalt avait toujours été très terre à terre, l'existence même de cet immeuble était dure à accepter. Il regrettait sincèrement de s'être montré si violent avec Michael, mais il n'avait pu supporter de le voir regarder Nathaniel de cette façon, même si c'était involontaire de sa part. Il donnait de légers coups de pied dans le mur, stressé.

Les voix inquiètes de Ken et Nathaniel lui firent tourner la tête. Michael était assis dans un coin, les deux autres agenouillés auprès de lui. Le jeune homme avait l'air bizarre. Qu'était-il arrivé? Qu'avait-il pu arriver sans qu'il s'en rende compte? Inquiet, il hésita à s'approcher. Il venait tout de même de l'insulter. Mais l'inquiétude l'emportant, il s'approcha doucement du groupe.

"Qu'est-ce qu'il a?" demanda-t-il froidement.

Michael se sentait très bizarre. Il se sentait léger. Il se sentait lourd. Sa tête était vide. Elle était trop pleine d'informations. Il avait mal. Il ne sentait rien.

Il ne savait pas ce qu'il pensait, ni ce qu'il avait. Il ne se souvenait pas d'avoir déjà sentit quelque chose comme ça. D'ailleurs, il ne se souvenait pas de grand chose.

Qui était-il? où était-il? pourquoi était-il là? Qui étaient ses gens qui semblaient le connaître mais que lui connaissaient pas? Pourquoi avaient-ils l'air aussi inquiets? Il allait bien, non?

Mort? Peut-être. Ça expliquerait pourquoi il se sentait aussi bizarre. Des fantômes? Quoi? Quels fantômes?

Allait-il bien?

"Mais qui êtes-vous?" demanda-t-il d'une voix presque aussi vide que ses yeux. Il revenait à lui-même. *Et moi, qui suis-je?*